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Les bienfaits du portable : ne préfère-t-on pas des adolescents souriants et épanouis à des gothiques suicidaires ?
Photo : © Mat Hayward - Fotolia.com
Contrairement aux idées reçues
Le téléphone cellulaire est bon pour les adolescents

« Maman, papa, je peux avoir un portable ? » Cette question, quel parent n’y a jamais eu droit ? Certains cèdent rapidement, d’autres refusent net, mais la plupart hésitent et sont plutôt désemparés par les informations contradictoires qu’ils reçoivent de part et d’autre : santé, phénomène d’addiction et coût élevé sont autant d’arguments défavorables. Mais voilà, Kevin, Dylan et Shirley ont tous leur forfait 15 heures, alors pourquoi pas le petit Timothée qui a été si sage et si sérieux à l’école cette année ? Scientists of America fait le point sur la question.

L’Académie des sciences de Suède a publié un rapport apparemment défavorable au principe de l’utilisation du portable par les adolescents. Ce texte démontre en effet que les ondes émises par les téléphones mobiles augmentent la température du cerveau de 1 à 2 degrés et que cette augmentation a pour conséquence de léser l’ADN des cellules du télé-encéphale et de perturber le développement neuronal. Or l’adolescence est comme on le sait un âge critique de développement physique et intellectuel. La masse neuronale ne s’accroit pas spécialement à cet âge mais le cerveau se structure, et les modifications opérées à ce stade ont une influence sur la vie entière du sujet. Nous ne parlons donc pas ici des cancers des glandes salivaires ou encore du cerveau (dont les fréquences sont multipliées respectivement de 200 et de 400% chez les personnes qui ont un téléphone portable), des cancers du nerf auditif, des méninges ou de la moëlle épinière, mais d’un véritable manque à gagner cognitif : l’utilisateur adolescent du portable aura moins de capacités intellectuelles une fois parvenu à l’âge adulte que s’il n’avait pas été utilisateur de cet outil de communication.

Pourtant, rien d’alarmant ici, bien au contraire, c’est du moins ce qu’explique le professeur René Binneth, du laboratoire de hautes recherches en marketing de l’union des fabricants de téléphones cellulaires. Dans un copieux rapport de 517 pages (« entièrement imprimé en couleurs », précise-t-il) intitulé « Le Cerveau n’est pas tout », Binneth démontre avec élégance que la société moderne prête une importance exagérée aux capacités intellectuelles et à la santé. « L’obsession de la performance intellectuelle ou de la bonne santé sont une invention des hygiénistes du XIXe siècle, il faut passer le cap, moderniser et réformer notre approche des techniques ». Si l’on se fie aux expériences du professeur Binneth, les questions habituelles que posent les technologies doivent être oubliées. Il ne faut pas se demander « à quoi est-ce que cela sert ? », « en ai-je vraiment besoin ? » ou encore « ma santé risque-t-elle d’en pâtir ? ». Il faut au contraire se focaliser sur ces seules interrogations : « est-ce que cela va me donner le sentiment de vivre mieux ? ». En effet, quelle valeur a le fait de disposer d’une bonne santé si l’on ne se sent pas heureux ? Le sentiment de bonheur peut d’ailleurs, dans certains cas, améliorer la santé du sujet et en tout cas avoir un effet positif sur ses performances.
Quand aux capacités intellectuelles des adolescents, il se pourrait bien que ce ne soit pas un trésor à protéger mais un véritable handicap dans la course au bonheur. Eh oui : trop réfléchir, trop comprendre, rend malheureux. « Je sais que ce constat choquera certains... » dit avec malice le professeur Binneth « ... et pourtant, c’est bel et bien le cas ».
En effet, un trop-plein d’intelligence aboutit fréquemment à l’état que les spécialistes appellent « état de singularité » (le fait d’être une personne unique). Or, de la singularité à la solitude, il n’y a qu’un pas, et celui-ci est vite franchi. Agir comme les autres, adopter un comportement grégaire et dépersonnalisé permet de s’intégrer aux groupes, d’occuper une place utile dans l’organisation de la société de consommation.
Mais ce n’est pas tout.
Les modifications induites par l’usage du téléphone mobile agissent directement sur le mécanisme neuronal qui est à la base même du déclenchement de la puberté. En effet, la puberté commence lorsque les réseaux de neurones et des cellules gliales (notamment les astrocytes) arrivent à maturation, ce qui pousse ensuite l’hypotalamus à déclencher la sécrétion de GnRH. Cette maturation est activée de manière précoce par l’échauffement dû au portable qui lèse les trans-synaptiques impliqués dans l’inhibition du GnrH et l’on observe donc depuis quelques années un abaissement impressionnant du début de l’âge de la puberté chez les jeunes gens. Et mieux, cette période de la vie se trouve considérablement allongée et l’adolescence s’étend désormais de 12 à 26 ans et non de 16 à 17 ans comme c’était le cas il y a seulement un siècle. Cet allongement de l’adolescence est une situation dont se réjouissent les économistes. Pour des raisons encore mal comprises, l’adolescent, qui ne dispose pas d’un pouvoir d’achat personnel puisqu’il ne génère pas de revenus, est un consommateur et un prescripteur de premier plan. On peut même dire qu’une part extrêmement importante de l’économie des pays développés dépend directement ou indirectement des adolescents. Lorsque des adultes achètent des produits pour mincir, des consoles de jeux ou des jean’s "baggy" (le baggy est une sorte de pantalon qui imite intentionnellement un problème de ceinture), c’est, sans le savoir, sous la pression des adolescents et de leur vision déresponsabilisée du monde, puisqu’à cet âge, se peigner les cheveux avec du gel aux reflets argentés est plus important que de s’occuper de sa retraite, de son épargne ou du quotidien le plus prosaïque. Lorsque l’envie est le plus impérieux des besoins, il devient possible de vendre des produits à forte valeur ajoutée, inutiles ou invendables dans un cadre rationnel. « Et n’oublions pas que c’est à cet âge-là que se forme l’attachement irrationnel aux marques de vêtements ou de Hi-Fi » ajoute Fritz D. Toe, l’auteur du best-seller "consommation : tout se joue avant vingt ans".
Une adolescence qui est artificiellement prolongée est donc une situation particulièrement avantageuse pour l’ensemble de l’économie et pour le maintien de la prospérité mondiale.

Ceux qui ne se sentent malgré tout pas rassurés par ces éléments pourront toujours recommander à leurs enfants de porter en pendentif une pierre anti-rayonnements telle que la célèbre "tourmaline noire bi-terminée", ou de pratiquer régulièrement des exorcismes ou des séances de prières. L’efficacité de ces méthodes n’est évidemment pas garantie mais elles permettent de rassurer temporairement les sujets qui y sont soumis.


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Jocelynn Zoe Charming
Biologiste émérite, ancienne reine du lycée dans le Minnesotta. De cette première carrière, elle conserve un sourire éclatant, un goût pour la beauté et la bonne santé et de longs cheveux blonds.


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