logo   titre.gif (5875 octets)
 
Quick search:

-> Go

Order a result
Our policy
Our Goals

Why do you need us?

Disclaimer
Mailing-list

Biosoluce - Best of the best, clique vite !
 

cliquez pour agrandir
Benito Mussolini et Adolf Hitler : Ils auraient voulu être artistes.
Photo : Muzej Revolucije Narodnosti Jugoslavije/musée américain de l’Holocauste/Domaine public (traitement de l’image : SoA).
Découverte d’un gène de la créativité
95,6 % des dictatures pourraient disparaître grâce à un meilleur enseignement de l’art

La découverte du gène de la créativité par un laboratoire de Tapas Grove, Arizona, n’est pas véritablement une surprise. Son existence était déjà soupçonnée avant même l’émergence de la génétique moderne.
Ce qui est plus étonnant, c’est d’apprendre au passage que tous les porteurs du gène ne se dirigent pas vers des carrières artistiques et que cela peut avoir des conséquences absolument désastreuses. Un centre de recherches en esthétique a ainsi calculé que ce ne sont pas moins de 95,6 % des dictatures qui n’auraient pas existé si leurs dirigeants avaient pu assouvir leur besoin de création artistique.

Quel est le rapport entre les responsables religieux Lafayette Ron Hubbard, Raël et Gilbert Bourdin ? Entre les chefs d’état Kim Jong Il, Mao Zedong, Adolf Hitler, Nicolas Ceaucescu et Muhammar Khadafi ? Entre Jack l’éventreur, David Berkowitz et Hannibal Lecter ?
Si l’on en croit les conclusions du professeur Amine K. Balbel, ces personnages ont tous en commun d’être ou d’avoir été ce que le savant américain nomme des « artistes contrariés », c’est à dire des personnes que la nature avait destinées à devenir des artistes mais qui n’ont pas pu accomplir un tel destin. Dotés d’une créativité aussi débordante que mal employée, certains ont pourtant tenté de « percer » professionnellement dans un domaine artistique. Mao composait des vers, Kim Jong Il est passionné de cinéma, Hubbard a été tenté par la littérature, Hitler peignait, Claude Vorilhon (dit Raël) a enregistré des disques... Les exemples d’« artistes contrariés » ne manquent pas parmi les dictateurs sanguinaires, les gourous et les meurtriers en série.
On se rappellera à ce sujet du début de Mein Kampf par Adolf Hitler : « Un jour il me fut évident que je devais devenir peintre, artiste peintre... ». Et il ne s’intéressait pas qu’à la peinture, il se privait de manger pour aller au théâtre, écrivait des poèmes, se passionnait pour la musique, a composé un opéra... Le futur führer ne voulait vivre que pour l’art ainsi que l’expliqua par la suite son camarade August Kubizek dans Adolf Hitler, mon ami d’enfance (1953). On sait la suite : en ratant deux fois d’affilée le concours de l’entrée de l’Académie des Beaux-Arts de Vienne, le jeune Hitler s’aigrit et change définitivement d’orientation professionnelle, ce qui aura des conséquences dramatiques pour des millions de personnes dans le monde.

...La question du talent...
Cet exemple nous entraine vers la question qui fait actuellement débat parmi les spécialistes du gène de la créativité : est-ce leur absence de talent qui a poussé ces personnes à choisir les voies de la politique, du crime ou de la religion ? Est-ce que le besoin de créer, si il n’est pas accompagné de talent, peut se révéler dangereux ?
« Oui ! Cent fois oui !... » expliquait le chercheur panaméen Gonzales-Gomes lors du colloque international « Encadrer l’art : doit-on craindre le créateur ? ». Les chiffres sont en effet éloquents. Plus des quatre cinquièmes des personnes célèbres ayant exprimé le gène de la créativité artistique mais ayant abandonné cette voie étaient non seulement des artistes « empêchés » (refus familial, incompréhension du public, frustration financière) mais étaient aussi des artistes médiocres. « Ceux qui ont lu les romans de science-fiction de Ron Hubbard me croiront sans peine » ajoute Gonzales-Gomes.
En d’autres termes, il n’aurait pas suffi que ces « artistes contrariés » rencontrent le succès pour épargner au monde les effets collatéraux dramatiques de leur appétit de créativité.
Pour certains, il aurait suffi que ces personnes soient mieux formées.
On peut supposer, peut-être même souhaiter, que c’est à cette conclusion qu’aboutira le colloque Esthétiques Spéculatives organisé en janvier à l’École supérieure d’Arts du Havre par la Coordination des Écoles d’Art en réseau (CEDAR) : un meilleur enseignement de l’art peut éviter des génocides.

Pour le néerlandais Jan Vandenkiuypfje, l’affaire est entendue : « Puisque la cause de l’envie de créer est génétique, on ne peut pas reprocher aux écoles d’art de susciter des vocations qui n’auraient pas existé sans elles ! ». D’après lui, la pratique artistique et l’enseignement de l’art servent à canaliser, encadrer, neutraliser des personnalités qui, lorsqu’elles écoutent les conseils habituels de bon sens (« Tu ne veux pas faire un vrai métier ? »), peuvent se transformer, dans une proportion qui n’a rien de négligeable, en despotes ou en assassins.
Un cas limite bien connu est celui du colonel Khadafi : le dirigeant lybien a tous les attributs d’une « rock star » (costumes, lunettes noires, sens de la mise en scène, caprices de diva et coups d’éclats) mais n’a jamais trouvé dans quelle discipline artistique s’exprimer, puisqu’il n’est ni musicien, ni écrivain, ni plasticien. Si son existence avait été un tout petit peu différente, si on lui avait offert une boite de couleurs ou s’il avait appris à jouer d’un instrument de musique, il serait peut-être aujourd’hui un célèbre imitateur de Michael Jackson ou de James Brown.

Tout n’est cependant pas si simple et certains considèrent que c’est avant tout le renoncement définitif aux ambitions artistiques qui pousse au meurtre. Selon eux, c’est la création artistique en amateur et non la formation artistique professionnalisante qui doit être favorisée. Assumer une activité de « peintre du dimanche » est peut-être le meilleur moyen pour qu’une personne dotée du gène du créateur puisse supporter une existence banale et un métier ennuyeux.

La peinture sur soie et le macramé comme moyen de prévention des conflits géopolitiques ? Il fallait y penser !


imprimez cette pageImpression de cet article
 

Regis G. Curge
enseignant au Masachussets Institute of Theology (MIT), il a publié un certain nombres d’ouvrages couvrant des domaines divers. Il vit à Chicago avec son épouse Linda, ses trois enfants Pamela, Pym et Pouneh. Il a un chat, Tiger.


Publicité

 

Twitter Facebook

 
 
Toutes nos rubriques : Accueil Actualité Anthropologie Apiculture Automédication Biologie Développement durable Diététique Droit Économie Épidémiologie Épistémologie Ethologie Gender studies Génétique Hypocondrie Neurologie Parasitologie Pédagogie Philologie Philosophie Physique Santé Sciences de l’éducation Sport Théologie Théorie du complot Ufologie Zoologie Liens externes
 
Who we are | Press | How we work | How you can help | My Account |